10-2012 : Zepros Métiers Restauration

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Quel chef d’entreprise, lors de la négociation de son crédit professionnel, n’a jamais été agacé par cette fameuse caution personnelle, exigée quasi-systématiquement par les banques ? Des éléments de réponse pour se mettre dans la peau du banquier, et essayer de limiter l’engagement…

• Définition de la caution personnelle

Il s’agit d’un acte selon lequel l’entrepreneur se porte garant de sa société : en clair, si la société ne respecte pas l’engagement pris auprès de la Banque (le remboursement d’un crédit professionnel, bien souvent), le dirigeant s’engage à assurer personnellement le remboursement, en lieu et place de sa société. C’est exactement le même principe que lorsque l’on se porte caution pour un ami qui loue un appartement. En pratique, il s’agit de recopier à la main le texte d’une page fourni par la Banque.

• Le point de vue du Banquier

Généralement, 2 intervenants mettent l’argent nécessaire à la concrétisation d’un projet : l’entrepreneur lui-même, et son banquier. Si le premier retirera de nombreux bénéfices de son investissement (salaires, dividendes, plus-value à terme), le banquier n’est pas au capital, et ne « gagne » que les intérêts et les frais de fonctionnement de compte, qu’il facture en contrepartie du crédit professionnel et de ses services. Les risques pris par la Banque sont élevés ; rappelons le taux de survie des entreprises 5 ans après leur création : environ 50%.

Pour la Banque, les risques sont donc élevés, et les gains minimes – sans aucune prise sur la gestion de l’entreprise.

C’est pourquoi la Banque, pour s’assurer que l’entrepreneur mettra tout en œuvre pour pérenniser son affaire, souhaite qu’il s’engage formellement, à titre personnel – pour prouver son engagement.

• Comment négocier ?

Les Banquiers sont beaucoup plus souples sur ce point quand un entrepreneur en est à sa 3 ou 4^ème affaire, avec une forte surface patrimoniale pro. Par contre, pour les « nouveaux » entrepreneurs, qui se lancent pour la première fois dans la quête d'un crédit professionnel, le plus simple est d’avoir recours à des organismes de caution mutuelle - type OSEO ou SIAGI. Ces organismes permettent à la Banque de réduire le poids de leur engagement dans leur bilan, et à l’entrepreneur de limiter sa caution personnelle.